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Affaire Omar Laabidi: Une journée nationale contre l'impunité?

Me Toumi Ben Farhat, avocat de défense du jeune Omar Laabidi, mort le 31 mars 2018, a apporté son témoignage sur l'audition des policiers poursuivis dans l'affaire du disparu. Pour rappel, ce fan du Club africain, avait fui la police lors des affrontements qui ont suivi le match entre le CA et l'Olympique de Médenine et s'est noyé dans l'Oued Méliane, près du stade de Radès.
Selon le témoignage de l'un de ses amis, les policiers qui le pourchassaient lui auraient dit "apprends à nager", alors qu'il se noyait et demandait de l'aide. Le hashtag #apprendanager est devenu un trend, les jours qui ont suivi l'incident et le slogan de la lutte contre les violences policières.

Dans cette affaire, 17 accusés ont été traduits devant le juge d'instruction du Tribunal de Première instance de Ben Arous pour "homicide involontaire et non-assistance à personne en danger".

L'avocat a assuré que pour la première fois, les agents accusés dans cette affaire ont tous comparu devant la Tribunal de première instance de Ben Arous.
Les délibérations ont pris beaucoup de temps, à cause d'un problème au niveau des questions posées aux accusés. "Pour notre part, nous réclamons la convocation du médecin légiste qui a examiné le corps du défunt et plusieurs autres témoins dans cette affaire", a déclaré l'avocat.

L’avocat a, par ailleurs, rapporté qu’un des policiers a déclaré qu’il venait à peine de prendre ses fonctions le jour des faits. C’est-à-dire juste après la fin de sa formation. Il a noté aussi que la mère du défunt s’est évanouie, à la vue des accusés dans cette affaire. La séance a été levée durant une heure pour rétablir l’ordre, a-t-il ajouté.
Me Ben Farhat a aussi expliqué que "le procès d'aujourd'hui est exceptionnel sur tous les plans. La présence policière était plus que spectaculaire, dans le but de s'opposer à tout débordement de la part des supporters présents devant le siège du Tribunal. Un Drone, des agents étaient postés sur les toits des immeubles proches du Tribunal et d’autres encerclaient son siège lui conférant un aspect de caserne.

D'ici le début de la semaine prochaine, la date du procès sera fixée, a-t-il noté.
L'avocat a assuré qu'il a réclamé qu'elle coïncide, quatre ans, jour pour jour après, avec le décès du jeune Omar Laabidi. "Notre objectif est de faire en sorte que chaque 31 mars soit la journée nationale de lutte contre l'impunité", a précisé Ben Farhat.
 

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